AJS 18, 500cc de 1948 de jean-Luc

 

 

 

 

 

Maud, la fille de Jean-Luc fière comme un bar tabac (dixit Coluche)

 

Ça faisait longtemps que je voulais un mono anglais…

Si possible en fonte, assez ancien mais pas trop, pour être utilisable, et d’une marque  peu répandue en france.

Grâce à  ce site  je l’ai trouvé . Une annonce avec photo en Janvier 2005 …Une suggestion d’aller voir le mont Saint Michel le week-end suivant  … Et voilà

La famille à Saint Brieuc chez le vendeur Etienne, qui fréquente le forum et roule en Norton 16H attelée .

Il pleut … normal en Bretagne… La moto démarre bien, et me voila parti pour ma première expérience en 500 mono britannique.

Le moteur tourne très bien ; les vitesses passent bien et le point mort est facile à trouver.

Le freinage est correct , malgré le tambour avant ovalisé qui provoque des secousses inquiétantes , surtout sur le mouillé.Je suis tellement absorbé par la moto ,que je me suis paumé dans la banlieue, et que c’est grâce au téléphone portable que j’ai échappée aux recherches de la police qu’Etienne était sur le point de déclencher !.

 

Sous le charme , l’affaire est faite ! Etienne nous invite à manger chez lui, et la bonne humeur est de rigueur ! 

2 semaines plus tard , la moto est livrée à  Lyon, et depuis  je m’en suis bien occupé car elle avait besoin d’un bon toilettage, de quelques mises au point

et de quelques modifications, bien que mon but ne soit pas de la rendre  » standard » ni « concours », mais bien roulante et fiable .

C’est un modèle 18 de 1946 , donc 500 cc culbuté « fonte » .

La moto a été d’abord Africaine… du Sud, d’où elle a été importée il y a quelques années. J’ai encore le titre de propriété moitié en anglais, moitié en Afrikaner !

Comment a-t-on pu obtenir une carte grise française normale pour cette moto si peu conforme ??? … 

  Le cadre et le moteur correspondent à l’année, mais l’ensemble fourche/frein avant sont plus récents (vers 1952), ce qui expliquerait le freinage correct, un guidage de qualité et un amortisseur de direction Matchless  .

 

AJS/Matchless ont été les précurseurs de la fourche télescopique, et dès la guerre de 40 , tous leurs modèles étaient équipés de la révolutionnaire et fameuse fourche « teledraulic » qui en plus d’être télescopique était aussi hydraulique.

Coté suspension arrière …  Y en a pas ! Et la suspension de la selle est insuffisante pour que l’on puise parler de confort ! On sent fout ! Le plaisir réside dans le fonctionnement réjouissant du moteur qui, grâce à ses 23 chevaux, et un Carbu Amal concentric neuf (non conforme , mais ça vaut le coup), a des accélérations démoniaques (m’emballerais-je ? ) et un ralenti imperturbable .

 

 

L’échappement n’est pas du tout standard , mais du type « compétition relevé et « très libéré  » ce qui donne un air « Racing  » agressif à la bête, le même air que prennent les voisins quand je la fais chauffer dans le jardin ! On s’en fout , on se sent rebelle grâce aux décibels …

Les pneus sont de marque MITAS (anciennement Barum ) pas terrible, mais ils sont neufs et ont un look d’époque ,alors je les garde.

Le mois dernier , à Stafford , j’ai fais l’achat de quelques uns des  accessoires qui lui manquaient : un collier de carter pour la transmission primaire, un ressort de béquille arrière, un feu arrière correspondant à l’époque ( je l’ai eu avec un nez de clown en guise de feu arrière ), et surtout un beau Smith Chronométric qui manquait tant au tableau de bord, sans oublier un gros klaxon pour quand il y aura l’électricité .

J’ai monté tout ça et elle a plus de gueule.

Le travail n’est pas fini ! Tant mieux, car bosser là dessus , c’est du bonheur les jours de pluie !

Toute la mécanique et transmission ont été vérifiés et remis en ordre si nécessaire .

Il faut remettre en état le circuit électrique . Avec une bonne batterie , la moto devrait être utilisable de jour, avec un stop qui marche, et un éclairage occasionnel dans les tunnels !

La dynamo  est sûrement morte et pour l’instant , je ne prévois pas de remettre cela en état , étant donné l’usage diurne  que je compte faire de la moto.  

 

La partie cycle est saine , la maniabilité excellente et avec une vitesse de croisière de 80/90 km/h, les balades prolongées sont envisageables , en évitant les nids de poule et les nationales trop rapides .

 J’espère vous avoir donné envie de vous intéresser aux vieux monos culbutés , car , (à condition de choisir un modèle suspendu des années 50) ils peuvent être utilisés quotidiennement et vous révéler le charme discret mais envoûtant du mono anglais .

    Jean Luc

J’ai essayé cette machine aux CML et elle est attachante, elle démarre facilement, une sonorité agréable ! se conduit facilement malgré l’avance manuelle, dans la boue des CML un moment de bonheur . Le Webmestre

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