Les Twins BSA et la compétition

En 1951, BSA enlève de record de vitesse sur terre sur le lac salé de Bonneville.

 

Une A7 Star Twin enregistre une vitesse de 123.69 mph (199.05 km/h) battant ainsi le record en Classe C (moto figurant au catalogue constructeur, taux de compression limité 8 :1, carburant de la pompe).

 

Une A10 Golden Flash est chronométrée à 143.54 mph (230,99 km/h) battant le record eu Classe A (pas de limitation de taux de compression et carburant dopé autorisé)

La suite de l’histoire est essentiellement associée à Roland Pike, ingénieur et coureur. En 1951 et 52, avec l’intention de courir au Tourist Trophy de 1952, Pike se lance dans la fabrication de 2 BSA, 500 et 350 mono pour les Sénior et Junior TT.


En 1952 il est recruté par Bert Hopwood, chef de la conception chez BSA, en tant que responsable du département développement. Ses projets de machines de course, font parti de ses négociations et Pike est inviter à poursuivre ses travaux.

Ses machines se distinguent de la production par le cadre de sa conception. Il reprend la ligne du featherbed de Norton, mais est muni d’un simple berceau de section ovale se dédoublant sous le moteur. Ce profilé est prélevé sur une Ford Anglia et sert également pour la réalisation du nouveau bras oscillant. La fourche et d’origine BSA mais le té supérieur et spécifique en aluminium.

Les freins utilisés sont d’origine Gloldstar de 8″ munis de prises d’air. Les amortisseurs arrières Girling sont inclinables à volonté et avec précision, grâce à un système d’excentrique. Il en résulte des motos légères et rigides. Bert Hopwood fait alors savoir à Pike que BSA ne lui fournirait pas de moteur Goldstar 500 mais une version aluminium du Twin A7 développant 44 cv, Hopwood considérant que le mono 500 était vieillissant et voulait promouvoir le Twin.

Sur les 44 cv promis, guère que 34 ne furent présent en course. De plus le moteur s’avérera trop fragile. Pike ne fût pas chanceux lors de ce TT de 52. Il perdit sont levier de vitesse sur la 500 et cassa une tige de culbuteur sur la 350.

Ces 2 motos furent vendues et Pike cessa de courir.

 

 

 

 

Cette même année, Brian Martin, Fred Rist et Norman Vanhouse menèrent 3 A7 Star Twin de série à la victoire du Maudes Cup Trophy sur un test de 4500 miles, gagnant ainsi l’ISDT Trophy par équipe.

Le 15 mars 1953 Haskell mène une Star Twin à la 19ème place des 50 miles de Daytona et à la 5ème des 200 miles.

 

 

 

 


Mais c’est en 1954 que BSA marque l’histoire en remportant les 5 premières places au 200 Miles de Daytona.


En ces débuts des années 50, BSA est le plus grand constructeur de moto au monde et sait que son image sur le marché américain et plus celle d’un constructeur de moto utilitaire que de machines performantes.


Roland Pike est envoyé à Daytona pour étudier comment changer cette image. Il en revient persuadé que Daytona est le terrain idéal pour redresser la barre.
Huit motos spécialement préparées seront engagées en 1954. BSA fait appel à huit pilotes de renoms :


– Bobby Hill sur BSA A7 Shooting Star,
– Tommy MacDermott sur une Gold Star,
– Warren Sherwood sur Gold Star
– Al Gunter sur Shooting Star,
– Gene Thiessen sur Gold Star
– Dick Klamfoth sur la A7 Shooting Star
– Ken Eggers sur A7 Shooting Star
– Cliff Caswell sur Gold Star

 

De l’histoire des 200 miles de Daytona, pareil exploit ne s’était produit et ne se reproduira.


– 1er Bobby Hill
– 2ème Dick Klamfoth
– 3ème Tommy MacDermott
– 4ème Ken Eggers
– 5ème Al Gunter
– 8ème Warren Sherwood
– 16ème Gene Thiessen
Cliff Caswell chuta au 1er tour

Bobby Hill mena sa BSA N°71 à la victoire en 2h, 7mn et 22s à la moyenne de 94.24 mph soit 151.6km/h.


Il fallut attendre 1971 pour revoir BSA avec une Rocket 3 sacrée vainqueur à Daytona.

De ces huit motos, un seul cadre a subsisté, celui de Al Gunter. Le reste a disparu. Une équipe a entrepris de reconstruire ces motos à l’identique. Voilà le résultat.

 


BSA A7 Shooting Star Daytona :

 


– Cadre rigide léger. BSA en aura fabriqué une centaine pour l’homologation. Où sont ils ?
– Réservoir d’huile réalisé à partir de 2 demi boîtes à outils.
– Té de fourche supérieur en aluminium. Identiques à ceux des BSA de Pike.
– Carénage d’alu autour de la roue arrière pour protéger du sable.
– Filtre à huile Vokes
– Levier de frein du flasque avant inversé pour une meilleure attaque des patins

 

 

 

– Caches de tube de fourche allongés
– Boîte de vitesse Daytona estampillée DAY
– Culasse aluminium avec double carburateur. Elle est d’origine des 1ère Shooting Star de série. Le collecteur d’admission était boulonné, ce qui facilita l’homologation.
– Cylindre spécifique à 6 ailettes.
– Arbre à came spécial Daytona.

Ces moteurs n’ont pas reçu la touche Roland Pike, celui-ci ne portant pas les Twin dans son estime. Ils sont restés conforme à la série aux détails énumérés près. Seul un montage soigné avec des pièces sélectionnées les caractérise.

En 1955, BSA tenta à nouveau son exploit mais ne parvint qu’à se placer 2ème, 3ème, 4ème et 5ème. La victoire revint à Bradley Andres sur une Harley Davidson .

Devant le refus de sa direction pour lui accorder les crédits nécessaires au développement des Twin en course, Bert Hopwood quitte BSA pour Norton emportant avec lui ses rêves de 500 bicylindres sportifs.

Michel 67

 

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