Historique des motos Velocette 1890 - 1971

 

Un petit survol de l'histoire de la Meilleure Motocyclette de l'Univers Connu. (ne faîtes pas attention, il est amoureux de sa moto, le webmestre)

1 / Historique

1890 - Johannes Güdgemann, immigré allemand, anglicise son nom en John Goodman et rachète une fabrique de cycles installée à Birmingham, "The Taylor-Gue and Company". Il produit également des pousse-pousse.

1904 -Sa société reprend la production sous licence de la firme Ormonde, à moteur belge Kelecom, qu'ils amélioreront grandement.;

1905 : Naissance de la marque Veloce . Les motocyclettes Veloce continuent d'utiliser les moteurs Kelecom, améliorés avant de produire un nouveau modèle, entièrement de leur conception.

 

1908 - construction d'un prototype d'automobile, sans suite.

1910 - Production d'un moteur de 2.5 chevaux, à carter humide, graissage à circulation et boite de vitesses à 2 rapports en bloc-moteur.

1913 - L'usine de Birmingham produit un 2 temps à boite 2 vitesses : la Velocette de 200 cc, dont le nom de modèle devient celui de la marque. La Velocette 200 cc passe à 250 cc, c'est le modèle A, puis B, elle restera en production de nombreuses années sous une forme constamment améliorée..

 

1924- Élaboration d'un nouveau modèle, monocylindre à arbre à cames en tête, qui souffre de problèmes de chauffe et de lubrification... (illustration ci dessous) remarquez la fourche Druids et le réservoir entre-tubes.

Il va être vite revu, corrigé, amélioré et ...

1925 - Sortie du modèle K, disponible en version routière ou sportive, et doté du moteur à un ACT mis au point par Percy Goodman,

1926 - le modèle KTT Mk 1 remporte le Tourist-Trophy junior .

D'autres succès au Tourist-Trophy suivent grâce notamment à l'invention de la marque de Birmingham : le sélecteur au pied. la KTT récidivera en 1928 (1 & 2)et 1929.Elle sera constamment améliorée et fera de beaux résultats tout au long des années 30...avec même des essais de compresseur (difficile à mettre au point et à garder sur la route)et des essais de culasses à soupapes rotatives (vite abandonnées...)

1930 - Production d'un nouveau monocylindre de 250 cc la GTP . Elle est dotée d'un graissage automatique et de l'allumage par volant maléfique .Elle sera produite jusqu'en 1940, quelques unes en 1941 pour les besoins de l'usine. La production reprendra après guerre, sans modifications, pour la seule année 1946.

1933

 

Il est décidé de produire une 250 à 4 temps, ce sera la 250 MOV, première de la série M., et définition de ce que sera la gamme ,tourisme d'abord , puis tourisme et sport, jusqu' à la fin de la production, en 1971.C'est un moteur bien né, à distribution surélevée, et roulement de bielle à rouleaux . La transmission ,elle, reprend la technique utilisée sur les séries K.

 

Déclinée en 350 en 1934, et partageant la même partie cycle que la 250 , la MAC atteint 120 km/h. Pour compléter la gamme, une 500 sport est présentée en 1935, la MSS, donnée pour 130 kilomètres heure.

1936- Sortie du modèle KTT Mk VI, tout nouveau, avec distribution à double arbre à cames en tête et suspension arrière oscillante avec amortisseurs pneumatiques Dowty sur les machines d'usine, encore améliorée l'année suivante, la Mk VII : elle gagnera le TT en 1938. En sera extrapolée une version 500, uniquement pour l'usine qui trustera les places de second en 1937, 1938 puis de troisième en 1947 et 1948. Elle ne parviendra pas à mettre à genoux les Norton...

Merci Philippe !!!!!

1939- Sortie de la version finale des KTT : la MK VIII; son palmarès est sans appel : victoire en 1939, 1947 (1,2,3,4), 1948 (1 & 2), et 1949.

En 1939 également, Velocette va tenter de battre la technologie allemande sur son propre terrain: l'usine prépare pour le Tourist Trophy une 500 bicylindre à double arbre à cames en tête, compresseur et transmission par arbre... trop tardivement terminée pour être réellement au point, elle ne pourra concurrencer les teutonnes .... puis la guerre lui coupera toute possibilité de développement.... il faudra attendre les années 80 pour la réentendre après un remontage épique par le grand spécialiste des Velocette , Ivan Rhodes . Elle a été présentée et a tourné sur l'anneau de Monthléry aux coupes Moto-Légende 2004.

 

1940 - 1971

Le modèle KTT double arbre issu des versions courses des 350 à un ACT, remportera le Championnat du Monde 350 cc en 1949 et en 1950. Une version 250 double arbre et boite 5 vitesses sera alignée également ces années là, mais sans succès. L'usine, accablée par les LE qui se vendent mal, et sans argent arrête là les frais : plus de motos de course... c'est la fin des beaux monocylindres noirs et or... mais elles continueront à être présentes de nombreuses années aux mains de pilotes privés.

1940- Les années de guerre verront la production de quelques MAC, particulièrement pour l'armée française... mais ont-elles été livrées ???

1947- Fin de la production des monocylindres de route à arbre à cames en tête...

1949- Sortie d'une machine révolutionnaire, la LE ....bicylindre à plat, refroidi par eau, boite quatre vitesses, châssis caisson, transmission par arbre et suspension intégrale... elle se vend mal, le moteur de 150 cc est poussif... Le moteur passera rapidement à 200 cc... c'est mieux, mais... seule la police britannique se montrera intéressée et en achètera de nombreux exemplaires .

Elle aura une descendance, à la fin de l'année 1956, le Twin Valiant, une mini BMW, avec son moteur flat twin culbuté refroidi par air... elle n'aura pas non plus une carrière exceptionnelle....

La saga des flat twins s'achèvera avec la Vogue, en 1963, c'est une LE carénée et habillée de polyester, avec double optique et clignotants... Inutile de dire que les ventes...

1954 - Comme tous les constructeurs britanniques, Velocette augmente la cylindrée de ses modèles. S'ensuit la production de la 500 MSS, et , contrairement au MSS d'avant guerre, ce nouveau modèle à un rapport d'alésage/course carré : 86x86... ce qui permet de mettre le moteur dans le cadre des 350 sans modifications couteuses...

1956- La Venom, c'est tout simplement une MSS améliorée par une motorisation plus musclée (piston, arbre à cames soupapes) et des rapports de boite plus longs. C'est une machine très rapide de série, et facile à rouler, beaucoup plus utilisable que sa petite soeur la Thruxton.

Elle est doublée d'une version 350, en tous points identique, mis à part l'alésage, c'est la Viper.

1961- Une Venom de série réalisera la fantastique moyenne de 161 km/h sur 24 heures à Monthléry. Trés artisanale, la tentative se déroulera pendant la nuit à la lumière de phares de voiture garées à l'intérieur de l'anneau pour éclairer la piste...

1962 - Un scooter : le Viceroy : trop lourd , trop grand , trop tard... c'est un nouvel échec commercial, aggravé par le lourd investissement nécessité par les presses d'emboutissage et l'outillage spécifique pour le produire. La production s'arrêtera en 1964.

1965 - Velocette présente au salon d'Earl's Court le modèle 500 Venom Thruxton, doté d'une culasse haute performance à effet squish développée par l'importateur américain Lou Branch et montée en série avec une boite à étagement course, un carburateur Amal grand prix , des jantes "Dunlop" en aluminium et des commandes reculées.

Cette machine, née trop tard se taille cependant un très beau palmarès, particulièrement en France, où l'importateur, Mr Leconte est particulièrement intéressé par la compétition. Cette machine gagnera le TT en 500 production en 1967 (1 & 2) et finira seconde en 1968. Elle sera aussi championne de France 500. La Thruxton sera produite en plusieurs versions, avec (Veeline) ou sans carénage (The Black Veloce). Les couleurs seront limitées au noir ou au bleu outremer et gris acier. La Thruxton, au bout de son développement évoluera peu en 5 ans, les modifications les plus notables étant l'abandon de la magnéto,moteurs reperés par indication C (pour Coil ignition) puis du carburateur grand prix abandonné au profit d'un beaucoup moins coûteux Amal concentric 1036.

Quelques moteurs équiperont des Indian 500, avec le choix de la motorisation, Venom ou Venom Thruxton, mais la production est confidentielle.

Ca, c'est ma moto à moi même personnellement, et derrière c'est l'escalier de Paul ...

1969 - Le Colonel Olrik prend possession à l'usine d'une 500 Thruxton Veeline, (une des premières Coil Ignition) qu'il règle en diamants. Cette machine fait l'objet d'une commande spéciale : uniformément noire, sans aucuns signes distinctifs. Elle est destinée à l'usage privé du Colonel, homme de goût, et n'apparaîtra dans aucun album. On se perd en conjectures à propos de la vague de sabotages qui sévit dans les Établissements Joseph Lucas dans les années suivantes... hasard ou vengeance ??????

1971 - Velocette est mis en liquidation judiciaire. Ces dernières années la production n'est plus constituée que de quelques Venom et Thruxton. Velocette a survécu tant bien que mal grâce à la sous-traitance de pièces détachées pour Royal Enfield.

Chiffres de production

Après 1952, la gamme change: réapparition des MSS, et nouveau cadre , inspiré de celui des KTT usine, avec suspension arrière par bras oscillant et amortissement réglable par déplacement du point de fixation des amortisseurs.

* Il y a eu exactement 1043 Thruxton produites, la différence étant que les numéros des moteurs attribués aux Indian (environ 50 en motorisation "Thruxton") est reprise dans la numérotation générale.

BIBLIOGRAPHIE

Velocette : all years of Velocette Viper/Venom/Thruxton 350 & 500 cc singles. Edited by Reg Hide; published by Bruce Main-Smith LTD.

Always in the picture : a history of the Velocette motor cycle . Burgess, R.W. - Clew, J.R.

Haynes publishing ; Velocette : technical excellence exemplified.

Rhodes, Ivan. Osprey collector's library.

Velocette : production motor cycles Walker, Mick - Crowood P.R.

The book of the Velocette. Leigh, Ferrer. Pitman Publishing

Velocette : mortorcycles 1925 to 1952. Bruce Main-Smith and Co .

Et naturellement, pour la maintenance des monos culbutés , la revue Haynes...

Merci à Ghislain (gigi)

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