Michel J a écrit :...La rayure est inévitable sur le bidon à plus ou moins long terme. J'avais mis un tissu en coton très doux , genre chiffon à lustrer les carrosseries , sous la sacoche pour protéger. Résultat pas de rayure , mais un bidon dont le vernis de surface perd son brillant peu à peu...remarque cela donne une vraie touche de vécu pour hipster.....
J'avais dessiné, découpé les patrons et fait réaliser par un sellier du Marais (spécialiste "moto", ami des motards, qui avaient cher (£) payé cette amitié, deux ensembles successifs comportant couvre-réservoir fixé à demeure et sacoches zippées donc amovibles :
- une en 73 pour ma T100,
- la seconde en 75 pour ma T150.
Les sacoches étaient petites, tronconiques de partout pour rester stables "gonflées" et, pour la T150, installée en retrait du bouchon de remplissage à chainette du réservoir. Le format intérieur à plat était calculé au plus juste pour mes carnets spirale (de croquis) de marque
Esquisse exclusivement, car ce fabricant, contrairement à
Canson, en était resté au 21x27 (et non pas A4 21x29,7); moins encombrant donc de 2,7 cm et, pour dessiner, longueur plus ergonomique de surcroit car tenant parfaitement dans la saignée du coude gauche.
Les tapis de réservoir en Skai doublé mousse, étant tendus par trois sangles avec boucles du type de celles pour étrivières :
- une autour de la colonne de direction,
- une seconde au "milieu" passant au dessus de la culbuterie (et supportant habilement les câbles de gaz et d'embrayage);
- la dernière plongeant à l'arrière du réservoir sous le tube supérieur de cadre juste avant le tube de selle.
Évidemment, les couvre-réservoir dégageant parfaitement les badges T. de ce réservoir.
Les faces de mes sacoches sont ou étaient toutes gauches, car :
- plus larges en haut qu'en bas,
- plus hautes à l'avant qu'à l'arrière.
Le zip unique du rabat de la sacoche (sur trois cotés) est protégé par un rabat cuir maintenu par quatre pressions. Il existe six pressions mâles, quatre en haut pour le rabat sacoche pleine, deuxsupplémentaires en bas à l'arrière pour aplatir la sacoche lorsqu'elle est vide ou presque.
À l'époque, les sacoches du commerce étaient très encombrantes (faites pour partir en vacances, pas pour aller travailler tous les jours), vilaines (grossièrement parallelipédiques); instables et de piètre qualité. De plus il fallait tout retirer à chaque fois.
Ces réalisations noires, très simples d'aspect, étaient élégantes de surcroit.
Celle de la T100 avait l'air d'avoir été dessinée à Meriden, Ed Turner ne l'aurait pas reniée;
celle de la T150, réservoir de 20 litres "
Bread box" oblige, a plutôt l'air de sortir d'Umberslade Hall.
Plus de quarante ans après, la sacoche de la T150 est totalement élimée mais toujours à poste et fonctionnelle, contenant une araignée en Sandow, un chiffon propre, une B8ES pas encore claquée et un petit tournevis à vis d'air.
Et non seulement le couvre-réservoir n'a pas déglacé la peinture de celui-ci mais encore il l'a préservée.
didier,
maniac grave