Bin y'a quand même la FFMC qui se bagarre comme elle peut et souvent un peu seule. Des gars pour dire comment faudrait faire autrement ou pour trouver que le nom "motards en colère", c'est pas la bonne méthode, c'est pas ce qui manque, surtout sur les forums, mais de là à les voir nous rejoindre, c'est aut'chose !Tricati a écrit :...pas grand monde se lève pour défendre notre passion...
Sur ces histoires de pollution, ça fait plus de 5 ans que la FFMC alerte, informe, écrit aux politiciens, propose des modèles de courriers pour les députés en direction de ses antennes départementales, se tape les analyses des différents rapports gouvernementaux ou associés sur ces questions, invite des intervenants à ses assemblées générales, ses journées de travail... moi même ici, j'en ai posté des messages long comme le bras pour vous informer et tenter de vous décrypter ces enjeux, d'apporter des précisions de première bourre (les réunions ministérielles où tous ces affreux nous élabore ces emmerdements, j'y assiste).
Que faire ? L'information ? Les mecs n'y croient pas : "c'est pas possib', les députés ne vont pas voter ça !" qu'on entend régulièrement... bin si, c'est voté et dans l'indifférence générale !
Ou alors, c'est "j'm'en fous, j'habite à la campagne, je ne serai pas concerné"... ou bien : "j'm'en cogne, j'ai une carte grise de collection"... tu parles ! Les interdictions s'étendent peu à peu, ça grignote nos libertés, sous prétexte de santé publique, d'Environnement, de sécurité routière, d'état d'urgence... une dose par ci, une dose par là.
Même ici ! En octobre dernier, je vous ai alerté sur le port des gants homologués obligatoires, prélude à d'autres obligations, donc à d'autres interdictions et donc à toujours plus de motifs de verbalisation...
Certains étaient d'accord pour dire que ça commençait à devenir pénible et d'autres m'ont fait la morale sur la nécessité de porter des gants (protection élémentaire que je ne contestais pas, je contestais le caractère réglementaire...)
Et paf, tu as verrouillé le post, Yves.
Du coup, je me suis dit que je me conduisais ici peut-être comme un casse-pied, un rabat-joie qui vous casse le joli rêve de votre passion, alors j'ai pris du recul, je n'interviens quasiment plus sur ces histoires. Et puis comme tu dis, vous êtes des vieux de la vieille, j'ai rien à vous apprendre... sauf que si c'est pas nous qui transmettons un peu de la rébellion de notre jeunesse (celle qui a fait qu'on s'est mis à la moto), qui le fera ? C'est pas sur facebouc ou à la télé que les jeunes vont réfléchir à la Liberté, au contraire, tout est fait pour leur laver le cerveau !
Y'a environ 3,6 millions de personnes qui roulent en deux-roues motorisé en France... y'a 9500 adhérents à la FFMC ! C'est beaucoup et c'est très peu... parce que si y'avait 1 million d'adhérents à la FFMC et des dizaines de milliers de motards dans nos manifs, nos libertés seraient moins difficiles à défendre parce que tout revient toujours à un rapport de force.
Samedi 1er juillet, jour de la mise en place de la verbalisation pour la vignette Crit'Air, la FFMC Paris petite couronne à monté une manif pour bloquer le périph"... on l'a fait ! Mais on n'était que 300 ! 300 sur 150 000 usagers en 2RM concernés en IDF ! Mais sur Internet, là, y'a du monde pour appeler à la révolte !
Je lisais ce soir le post de Serge qui parlait de dizaines de milliers signatures numériques pour une pétition en ligne contre l'interdiction des avertisseurs de radars... mais ça, si ça montre le mécontentement, ça ne met pas un seul mec dans la rue et les politicards s'en tamponnent !
Et ensuite les motards, résignés, se commandent leur petite vignette à la con, ils vont changer leur plaque, ils vérifient que leurs gants ont bien la p'tite n'étiquette de conformité... de peur de se faire pruner ! Pfff !
Râler sur Internet, c'est facile... agir, écrire de vrais courriers à des députés, manifester, bloquer des routes, désobéir, ça c'est plus difficile. Et pourtant, les libertés, ça ne se demande pas, ça se prend et faut se bagarrer pour les garder.
Enfin, faîtes comme vous voulez, comme vous le pensez... comme vous et comme ceux qui viendront après moi, je finirai certainement par ne plus pouvoir rouler tranquille, sans emmerder personne ni polluer (comme on voudrait nous le faire croire). Mais au moins aurais-je la certitude que je ne me suis pas rendu sans résister, que je ne me suis pas résigné et qu'en ce qui me concerne, je me suis défendu, quitte à prendre dans la gueule.
Good evening, gentlemen !
