philippe 13 a écrit : ↑22 juin 2022, 21:11
Et oui Komar, nous sommes dociles comme beaucoup d autres....
Bah, c'est pas tant que l'on soient "dociles", c'est que ces questions sont compliquées et anxiogènes, alors tout-un-chacun préfère les évacuer sans trop y penser, surtout dans un domaine de passion comme le nôtre... en fait, tant qu'on ne se sent pas visé directement et immédiatement par une mesure, d'autant plus quand cette mesure est générale, on ne sent pas très concerné. Jusqu'au moment où l'on se retrouve pris dans le filet et là, c'est trop tard.
Ces restrictions se mettent en place à petit-feu, insidieusement, au fil des ans... c'est porté par des discours souvent fondés sur de bonnes raisons à la base (sécurité routière, crise climatique, santé publique) et au final, rien ne change vraiment sur les causes de ces désastres, sauf qu'on se retrouve tous avec plus de contrôles, de fichiers, d'interdictions ou d'injonctions obligatoires et la cohorte de punitions qui va avec. C'est d'autant plus implacable que les sanctions s'appliquent désormais automatiquement par voie numérique, ne nécessitant même plus le recours aux forces de l'ordre ou à la Justice.
Que faire ? Nous ne sommes que des amateurs de motos anciennes, nous voudrions juste qu'on nous lâche la grappe, qu'on nous oublie... mais comme nous ne comptons pas, nous nous retrouvons assimilés aux catégories générales. En l'occurrence, des dispositions comme une carte-grise de collection ne permettent qu'un échappatoire dérogatoire aux interdictions, règlements, restrictions
déjà en place, mais aucunement une garantie pour les restrictions à venir telles que la liberté de circuler.
À mon idée, une force de résistance consiste à ne pas obéir à ces règles inutiles, de plus en plus compliquées et imbriquées les unes dans les autres, en espérant que nous soyons nombreux à le faire et que nous obliger à nous y conformer soit plus compliqué pour la puissance publique qu'à nous laisser tranquille.
Et en cas de punition, saisir systématiquement la Justice et demander à passer devant un tribunal composé d'humains (et non plus des robots et des algorithmes), afin de mettre en évidence l'absurdité de toutes ces règles et tenter de gêner l'institution judiciaire, seul moyen au final pour que les réglementeurs de tout poil soient rappelés à plus de retenue par les politiciens gouvernementaux qui ont une sainte trouille du désordre et de l'imprévisible.
Mais c'est sûr que si nous ne sommes qu'une dizaine à contester devant un tribunal à chaque fois qu'on se prend une prune, ça ne va pas changer grand-chose... par contre, si nous étions déjà plusieurs centaines, là, ça commencerait à se voir.
Oui, je sais, vous allez me dire que je suis "utopiste"...
Et alors ? Certaines belles réalités d'aujourd'hui ne sont-elles pas la réalisation des utopies d'hier ?
Bonne journée !