PANTHER
650
M120 de 1951

Après avoir bavé devant des photos de ce moteur, j’ai pu
acquérir ce modèle, dans l’état, chez un marchand anglais. C’est une
650 de 1962, qui est une des dernières évolutions du modèle 500 culbuté de
1924, produite de 1959 à 1966 en 650cm3 .Quand j’ai eu le félin à portée
de main , la taille de la bécane m’a impressionné. Tout est
surdimensionné, imposant . Chez Panther, à cette époque, on ne lésinait
pas sur la matière ce qui explique un embonpoint de 195 kg à sec.
L’ensemble cylindre culasse permet au piston de 88mm de promener sur une
distance de 106mm et délivre la modeste puissance de 28HP. Les doubles
sorties échappement , une ineptie technique , participe à l’équilibre du
style du fauve . Joseph Lucas fournit de l’étincelle et, chichement, un
faisceau de lumens .
Passons au dressage . Les anglais
l’accuse de déchirer les talons d’achille, lors de la première mise en marche
cela m’a un peu inquiété. Il y a un demi décompresseur sur le
carter distribution s’actionnant au pied, mais inutile . Attention le
réglage de la cartographie
d’allumage est : pour position plein retard , manette tirée vers soi ce qui est contraire à
beaucoup de motos anciennes. Pour démarrer faite un cocktail de noyade à base de carbu
amal , un petit zeste d’avance manuelle et, passer la compression avec le décompresseur, agiter avec
conviction le kick et le moteur ronronne en émettant de généreuse
vibrations. Pas besoin de compte tour, le rythme assez lent permet de compter les explosions. Lors
du dé-béquillage, on mesure bien les kg annoncés et pour arranger le tout il n’y a pas de
latérale. Première en haut sur la boite Burman et c’est parti. Le mot coupleux vous est rappelé
par le moteur, qui passé la quatrième, vous permet de n’utiliser que la poignée de gaz ou
les freins. Passé le ralenti, je ne ressens plus les vibrations et le rétro ne tremble pas ce
qui est bien mieux que sur un twin. Il ne faut pas espérer faire des chronos, un maxi de 110km
est raisonnable et au delà. je n’est pas insisté .
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L’angle de chasse fait pour le side est
assez handicapant lors de la marche à petite vitesse mais procure une bonne stabilité . Le
freinage , du début des années 50, est bien pour l’époque. Les suspensions sont très fermes et
surtout l’arrière. Les amortisseurs Armstrong sont réglables en deux positions : une ferme, dure
comme du bois sec et une souple, dure comme du bois vert associés a une selle ferme
comme du sapin vous donne une idée du confort de cette époque et de la qualité du
travail de DDE aujourd’hui .
Architecture slopper a 45°, moteur culbuté
lubrifié par barbotage pour le
bas moteur et par pompe
pour le haut moteur. Notez
le ½ décompresseur au
pied et la boite Burman.
Le réglage de culbuteurs
se fait à chaud en mettant un jeu nul.
L’accès au réglage est accessible après avoir séparé la colonnette. Un vrai filtre
a air protège la respiration de l’amal monobloc. A l’avant du bloc se situe le réservoir
d’huile moteur ainsi que sa jauge. La panther est réputée gourmande en
huile.
Sur la jauge à
huile il y a deux repères : celui du haut correspond au niveau d’huile après avoir vidangé le
moteur et celui du bas après avoir roulé. J’avais fait l’erreur de faire
le complément au repère haut
après vidange et là ça fume beaucoup. Depuis la mise à niveau
correcte, elle ne fume plus.
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La boite Burman n’appelle aucun commentaire et a l’avantage d’être commune à d’autres
anglaises
Classique tableau bord avec tête de
panthère en médaillon
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cadre minimaliste
Magdyno lucas ,carbu monobloc et carter primaire de belle facture
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Pour l’entretien du félidé
on trouve beaucoup de doc en reproduction ou en original sur la toile anglaise. Pour ce
qui est des pièces et de la doc on peut aussi adhérer au club Panther.
Anglais :
http://www.pantherclubregalia.co.uk et lire les conseils au travers des
liens

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Merci à Alain
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