Gali a écrit : ↑27 nov. 2017, 15:23retarder - la diminution de la vitesse de 90 à 80 km ils ont eu plus de 1.550.000 signatures...
La question de la baisse des vitesses a déjà été présentée en 2014-2015, amenée au gouvernement via le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), sur un rapport des "experts" du CNSR. Une grande partie de ces "experts" sont des traumatologues, professeurs de médecine, des statisticiens, des ingénieurs et des "croisés" de la "vertu routière" très médiatisés dans ce domaine (je ne cite pas de noms, c'est pas le problème ici). Mais finalement, la grogne des associations de conducteurs, des acteurs du fret routier (grosse part économique) et des organismes d’État chargé de l’aménagement et du panneautage des routes déjà bien secoués par les réformes structurelles des régions, des départements, de services, etc, ont fait reculer Bernard Cazeneuve (ministre de l'intérieur à cette époque, donc en charge de la sécurité routière) déjà soucieux d'épargner Hollande dont la popularité connaissait quelques faiblesses.
Bref, contre l'avis des "experts" du CNSR, Cazeneuve s'est contenté de lancer une "expérimentation à 80 km/h" sur 81 km de tronçons de routes accidentogènes, dont une partie sur la fameuse RCEA (route centre Europe-Atlantique) baptisée la "Route de la mort" par les médias.
Maintenant que le nouveau président est peinard pendant encore quatre ans avant que ne se profilent les nouvelles élections, les durs du CNSR remettent ça avec les limitations et y'a pas seulement le 80 km/h sur le réseau "secondaire", y'a aussi le 70 sur le réseau dit "de desserte locale et touristique". Il pourrait bien y avoir une communication présidentielle sur ces questions d'ici la fin de l'année (la sécurité routière est un des rares domaines où Macron ne s'est pas encore exprimé depuis son élection). Le fait que ces sujets ressortent dans les médias en ce moment est le signe que cette communication présidentielle est imminente dans les jours ou semaines à venir.
Ce faisant, Macron (et la France) ne font que prendre le sens du vent : cette expression pour des baisses de vitesses s'inscrit dans une tendance commune à la majorité des pays de l'UE... nonobstant les soit-disant gains prétendus en sécurité routière, se cache derrière ça la préparation de l'avènement du véhicule électrique en concurrence du véhicule à moteur à pétrole... et pourquoi ? Parce qu'avec 10 km/h de moins, sans rien faire sur la technologie existante, le véhicule électrique gagne en autonomie, ce qui est actuellement le principal frein à son attrait pour les usagers qui doivent en devenir (contraints et forcés) les futurs clients.
En attendant, on voit bien que face aux enjeux, ce n'est pas une pétition de la LDC qui va les arrêter (une pétition de la LDC n'a jamais rien empêché, contrairement aux actions et aux manifs de la FFMC, seule catégorie d'usagers de la route -hors chauffeurs routiers- qui sache manifester).
La seule chose qui freine les décideurs politiques (les ministres et le président), c'est la crainte de perdre des élections et là, ils sont peinards pour un petit moment.