Salut,
vu vos messages et je dois dire que ça fait plaisir.... tant le message initial de Rickman pour la qualité de ses sources documentaires que celui de Bertrand (et de Francis) pour son rappel de ce que fait la FFMC pour la moto en général, au sens du collectif, ce qui implique que nous, en particulier amateurs de pétoires que vous savez, pouvons y inclure nos intérêts particuliers puisque sur le fond, l’intérêt collectif est défendu.
Ça me fait plaisir parce que pour ceux qui l'ignoreraient ici, faut que je vous dise que je bosse à la FFMC. C'est mon boulot à plein temps, à Montreuil où nous sommes une petite équipe de quatre personnes salariées. On traite autant qu'on le peut TOUS les dossiers qui concernent l'usage de la moto... ça va des dossiers de types de motos accessibles aux jeunes permis au signalement des points noirs des infrastructures en passant par des interpellations des ministères concernés quand il s'agit de faire valoir et respecter les spécificité des motos tant dans les problèmes de circulation interfiles que de circulation alternée ou de refus de porter des gilets jaunes obligatoires (on n'est pas contre porter un gilet fluo si les motards veulent en mettre d'eux-mêmes, on est contre que ça soit obligatoire pour tous et tout le temps, nuance).
Chacun peut penser ce qu'il veut de la FFMC, du terme "motards en colère", des manifs, etc... et je ne suis pas ici pour faire de la retape pour la fédé, j'suis ici parce que j'aime les motos anciennes, particulièrement anglaises et que j'ai trouvé parmi vous une communauté de gens sympas où l'entraide et l'amitié ne sont pas de vains mots.
Ceci dit, et l'épisode de Pachi et ses pneus de Commando et de contrôle-technique nous le rappelle, comme le souligne Bertrand, que si on peut encore faire un peu de moto sans être trop emmerdés, c'est grâce à la FFMC qui se bagarre pour ça depuis 34 ans. C'est pas compliqué, dans tous les pays où les restrictions s'accumulent sur la tête des motards, ceux-ci rêvent de fonder une fédération à l'image de la FFMC... les derniers exemples nous sont venus du Québec et de la Tunisie, mais ce ne sont pas les seuls.
La défense de la moto, ce n'est pas un acquis, aucun combat n'est gagné pour toujours. Faut toujours aller la rechercher, faut toujours devoir la reprendre... toujours ! Et les nuages s’amoncellent sur nos têtes d'Européens et de plus en plus, ces nuages viennent de Bruxelles ou de Strasbourg. Les motifs dits de sécurité routière pour nous serrer la vis sont maintenant doublés par les motifs dits environnementaux et il n'y a pas loin qu'on nous accuse, avec nos moulbifs à pétrole, d'être aussi responsables de la fonte des calottes polaires, du réchauffement climatique et des inondations qui vont avec... je ne vous parle pas des bébés phoques et des mamans ours blancs à la fécondité en chute libre, ces petits bêtes pèsent autant sur nos consciences que la sauvegarde du Triton à poils durs dans les zones humides menacées par des projets d'aéroports ou des retenues d'eau de pompage pour irriguer les champs de maïs.
Sans compter que quand un motard abruti (y'en a) réveille tout son quartier avec son quatre-en-un libre de faire chier le monde, ça se finit toujours par un député qui va poser sa question qui pue au ministre de la chose routière en pleine Assemblée nationale, question évidemment reprise aussi sec, en mode indigné, par des journalistes porte-serviette qui se contentent généralement de recopier une dépêche AFP ou un communiqué de presse d'une asso environnementale.
Et c'est comme ça qu'au final, on se retrouve régulièrement à manifester pour protester contre des projets de contrôle-technique...
...enfin, vous connaissez l'histoire, je vous bassine assez avec ça de temps en temps... mais là, c'est pas moi qui ai commencé, c'est les deux vieux scrogneugneu, modérateurs de surcroît !
Donc, j'ai les coudées franches, merci à eux, merci à vous et vive la moto Libre !