Ça m'est arrivé vers 74 à Port Royal avec ma superbe T100 73 dont le câble était ultra léger (et l'embrayage si doux) et je suis rentré, pas loin, Porte d'Orléans, mais avec un paquet de feux à franchir.marcosman a écrit :Ça m'est arrivé aussi. Il avait cassé au raz du cylindre dans la poignée. Je suis rentré sans. La boîte craquait à peine plus que d'habitude.![]()
Un peu sportif aux feux, mais ça ce fait en courant à côté et en passant la première en retombant sur la selle.
J'ignore comment sont les boîtes des autres marques, mais les rapports de celles des Triumph passent tout seuls avec, à la demande et en visant bien, un "petit" point mort entre chaque.
Je poussais au point mort moteur en marche au feu devenant vert, sautait gentiment en selle-la T100 est si légère-engageait délicatement la première et roule ma poule, les autres rapports passaient sans le moindre craquement.
Jeune, j'ai pu aussi le faire avec la T120, mais je n'ai jamais osé avec la T150, trop lourde pour un gringalet maladroit comme moi-même Pachi ne s'y risque pas-alors jouer à ça à mon âge.
Outre qu'ultra légère, la T100 dispose d'un moteur d'une douceur et d'une souplesse inouïe; rien à voir avec un Bonnie beaucoup plus brutal.
Et le mien, en rupteurs et avec cette géniale avance centrifuge, était parfaitement réglé-par mes soins !
Même aujourd'hui je ne parviens pas à y croire mais un jour d'été, venant de le régler (la totale: culbus, avance, synchro et richesse), j'ai entrepris de faire le tour de la place des Vosges en première au ralenti; sans toucher à la poignée droite et y suis parvenu.
Un exploit ? non une machine maniable, douce, souple et légère; une Triumph quoi.
Je suis en train d'en réinstaller un comme sur ma T140, pratique que j'avais abandonné sur la Trident depuis que je ne vais plus qu'au bistrot avec.marcosman a écrit :Depuis j'en ai un de chaque scotché sous la selle.
Encore que sur la T150 le changer n'est pas commode, un vrai travail de chantier naval.
Sur la T140 il m'est arrivé de le remplacer sans arrêter le moteur, presque sans descendre de la selle-je charrie un peu là-mais surtout avec les seuls outils de la trousse.
Sur la T150 il faut dévisser (4 BTR) la petite trappe d'accès à la butée, que la dite trappe consente à se décoller (joint papier seul pourtant) sans l'aide d'une forte cale en bois dur et de quelques coups de darraque, ce qui alors déchire toujours irrémédiablement le joint.
Ensuite il faut disposer de deux clefs plates de 11/16 et 9/16 (ça ne traine pas dans le tool kit sous la selle) pour débloquer puis visser le tendeur de câble à sa pénétration dans le carter primaire et rendu là, ça se complique. Comment soulever le levier de la butée à billes pour dégager le nipple du vieux câble puis engager celui du neuf sans disposer d'un fort tournevis (celui que j'utilise mesure près d'un mètre) ou démonter les lames de ressort plaquant la butée pour accéder au gros écrou du blocage de la tige en ruinant par là le superbe réglage de butée laborieusement affiné pour donner une commande raisonnablement douce sans patiner pour autant.
Je crois me souvenir qu'au bord de la route on peut utiliser la clef à oeil en tôle plane fournie pour l'écrou de la broche de roue arrière. À la clef à mollette c'est une gageure et ne parlons pas d'une grosse pince à arrondir mes écrous d'origine neufs qui n'ont même jamais connus d'outils métriques.
Et puis avant de desserrer les deux vis bloquant les deux ressorts à lame il faut déplier les pans rabattus les freinant ce que, sans un marteau et mon petit bédane, je ne saurai faire proprement.
Donc mieux vaut pousser jusqu'à un garage compatissant et outillé plutôt que de bricoler sans outils en pleine nature au bord de la route.
Où ça peut très bien se faire aussi, les vrais amateurs préférant évidemment le clair de lune dans la gadoue (où sont tombées les trois petites billes ?).
Quant au serre-câble, en emporter un est la meilleure chance-l'année du singe en plus-de voir le câble, comme ça m'est donc encore arrivé hier, casser à ras du tourillon au levier.
Bon, il est temps que je redescende au stand où le câble neuf pendille du plafond en cours de perfusion gravitaire à l'huile de machine à coudre et un autre aussi neuf et déjà lubrifié attends que je le grée en double.
didier, pas bricoleur pour un penny