Pour reprendre ces fameux carters j'ai finalement décidé de faire avec ce que j'avais sous la main. Des feutres rotatifs avec des pates à polir de différents grain entrainés par ma "Moviluty".
J'attaque le carter primaire, c'est long, laborieux, mais ça commence à ressembler à quelque chose.

Finition avec un tampon rotatif entrainé par une perceuse et voila ce que cela donne.

Ca n'est pas parfait, il subsiste quelques rayures profondes, mais ça fait presque illusion. Le couvercle du mécanisme de commande d'embrayage subira le même sort.
Pour l'autre coté, ce sera Belgom et chiffon. Une première passe.

Et on recommence. Même punition pour les bas de fourche eux aussi bien ternis. Ca n'est pas une moto de concours mais c'est nettement mieux qu'avant.

Entre temps, je m'était préoccupé de la fourche. Au début je m'était contenté de la démonter et de la vidanger. Examen superficiel, elle n'a pas l'air faussée, les tubes coulissent librement de haut en bas et sans jeux. Je fais la liste des quelques bricoles à remplacer, des joints spi par principe, le kit de remplacement des joints toriques internes proposé par LP Williams, des soufflets de fourche et l'embase gauche qui est fendue.
Ayant récupéré les pièces repeintes, tés et pattes de phare, j'avais effectué un montage à blanc histoire de pouvoir mettre la parie cycle sur ses roues et de pouvoir la déplacer.
Les pièces à changer étant toutes arrivées il n'y avait plus qu'à procéder au montage définitif et c'est la que les ennuis ont commencé. Au démontage , je constate que le tube coté gauche si il tient bien dans le té supérieur est beaucoup trop libre dans le té inférieur bien que la vis de blocage de ce dernier soit fortement serrée. Mon examen superficiel du début a du l'être un peu trop. A un moment, lors d'un précédent démontage, le tube devait être grippé dans le té et l'officiant a sans doute utilisé des moyens hautement coercitifs pour pouvoir le déposer.

La pince coté droit sur la photo a été trop ouverte, le logement du tube n'est plus vraiment rond et tel qu'il est en serrant la vis de blocage comme une brute le tube est libre à l'intérieur. Pour tout arranger c'est le coté qui encaisse la réaction du frein.
En fait, les tubes présentent des traces bien visibles d'utilisation d'outils variés pour les maintenir ou les faire tourner mais pas sur la partie coulissante qui semble d'aspect convenable. A voir ils ont l'air droit, je n'ai pas le matériel qui m'aurait permis de les contrôler avec précision, j'ai bien un comparateur avec un pied mais pas de vé. En les faisant rouler l'un sur l'autre je remarque quand même qu'il ne sont pas rigoureusement droits, dans certaines positions un léger jour, de l'ordre de 1mm apparait entre eux. J'ai vu nettement pire, donc plusieurs solutions. Expédier les deux tubes et le deux tés chez impec cadre pour tentative de remise en forme et en ligne de l'ensemble, me procurer deux tubes et un té inférieur neufs avec l'incertitude concernant la qualité du chromage dur des tubes ou enfin tenter de sauver la situation par mes propres moyens.
J'opte provisoirement pour la dernière solution.
Impossible de refermer le té avec le tube à l'intérieur, mais sans le tube j'arrive quand même à refermer cette pince au point que le tube n'y rentre plus qu'en tapant dessus comme un sourd, avec un maillet pas une masse. Dépose du tube, les marques de frottement sont clairement visibles.

Il n'y a plus qu'à rectifier petit à petit est très délicatement ces marques à l'aide d'une roue à lamelles. Après un certain nombre de montage, démontage et rectification des marques j'arrive à avoir un tube qui pénètre dans le té, en tapant dessus, vis de blocage non serrée il bouge dans son logement, vis bloquée énergiquement il ne bouge plus.

La portée té sur tube n'est certainement pas parfaite mais ça à l'air de vouloir tenir. Montage des deux tubes et des deux tés serrage de toutes les vis et écrous et contrôle de ce que cela donne sur la table en glace du séjour.

C'est presque bon. Pas tout à fait quand même, quand un des deux tube est bien à plat sur la glace, l'extrémité de l'autre est légèrement au dessus, de l'ordre de 1mm peut être 1.5mm maxi. Je crois que je vais tenter le coup comme ça et on verra bien à l'usage. Cette moto n'est pas destinée à la piste mais au tourisme façon troisième âge. Sur la Norton le même contrôle m'avait donné 6mm avec des tubes neufs. On verra bien à l'usage, ce qui m'inquiète le plus ce ne sont pas les 1.5mm mais plutôt la rigidité de la fourche à la torsion.
Comme le tube est relativement dur à renter dans le té et que je n'ai pas l'outil qui permettrait de le tirer par le haut, je choisi de monter les deux tubes nus avec les tés et ensuite d'assembler les fourreaux inférieurs en place.

Tout est monté définitivement et surtout les tubes semblent coulisser parfaitement et sans points durs une fois la roue mise en place et bloquée.

Normalement, sur la plupart des motos il est préconisé 190cc d'huile par bras pour ce type de fourche. Je ne sais pas pourquoi mais sur les T150V il y a bel et bien une pastille autocollante sur les bouchons de tube indiquant 210cc. C'est donc ce que j'y ai mis, de la Motul fourche en SAE 20.
Il n'y a plus qu'a passer à la suite, je commence à apercevoir le bout du tunel.