La Triumph 500 Speed Twin de 1963 de Bernard

Roulant depuis quelques années en Triumph trois cylindres de la nouvelle génération et l’appel des racines étant ce qu’il est, j’ai commencé à m’intéresser très sérieusement à l’histoire de ma marque préférée. J’ai acheté ma Triumph 500 Speed Twin de 1963 sans trop connaître ni la mécanique ni l’histoire de la moto.

 

Je me lance donc, la moto est achetée et ramenée à la maison. Elle tourne, c’est déjà bien, elle perd de l’huile, c’est normal pour une anglaise. Je roule un peu avec, pas de problème mais une perte d’huile par un des échappements laisse à penser que l’étanchéité des cylindres n’est peut-être plus tout à fait ce qu’elle devrait être.

L’hiver arrivant, je me dis que ce serait bien de remettre la moto en état. Pour le démontage, ça devrait aller mais pour la rénovation et le remontage, ça risque de caler. Mon copain Etienne accepte de m’aider. Me voilà donc à sortir le moteur du cadre.

Première surprise : les fils électriques cassent comme du verre dès que je les touche. Deuxième surprise (mais je m’en doutais) : l’état du haut moteur est assez lamentable. Rien n’est très frais et une bonne cure d’étanchéité sera nécessaire : nouveaux pistons et réalésage des cylindres, nouvelles soupapes avec nouveaux guides et ressorts.
Le bas moteur, quant à lui, est en assez bon état. Le filtre centrifuge est relativement propre. Puisque l’on est allé jusque là, on change les roulements de vilebrequin et les écrous de bielle. En passant, la chaîne primaire, les disques et ressorts d’embrayage seront changés aussi. Tout est bien sûr remonté avec de nouveaux joints.

De mon côté, je m’attaque à la remise en état du circuit électrique. Tous les fils sont changés, une nouvelle diode Zener est installée. La moto ayant déjà été transformée en 12 volts, une bobine d’origine orientale remplace efficacement les deux bobines 6 volts d’origine pour donner ce qu’il faut à l’allumage électronique Boyer. Nouveaux stator et rotor compètent l’ensemble.

Au niveau de la partie cycle, puisque tout est accessible, la fourche est démontée et reconditionnée, le bras oscillant est pressé dehors et les buselures sont remplacées. Une couche de couleur sur le cadre complète la remise en état. J’aurais dû faire une peinture Epoxy ; ce ne fut pas le cas et je le regrette maintenant. Tant pis !

Quand tout fut remonté, arriva le moment attendu du démarrage : deux coups de kick et roulez (nouvelle) jeunesse ! Depuis, nous avons parcouru ensemble +/- 5000 km avec un seul problème au tableau : le pignon de deuxième a mal accepté un mauvais réflexe de ma part et a laissé choir une dent au fond du carter. Pour le reste, aucun problème à signaler. La moto n’est pas un foudre de guerre mais est très conviviale, souple et douce, et permet de se faire plaisir.

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