Vran kozh a écrit : ↑10 mars 2020, 16:03
Komar a écrit : ↑10 mars 2020, 00:51...
Même moi qui aime faire des conneries en me foutant parfois dans des béchamels infernales, une Triton, j'oserais pas ! ...
Sauf que
TA Triton est très belle, Marc (au féminin par solidarité Finistérienne).
Rien à redire sauf peut être le peigne qui n'a pas l'air d'origine.
didier, narquois
Salut Vran Kozh,
heu, tu délires... je n'ai pas écris "une" Triton, mais bien "un Triton" dans mon message initial... et d'ailleurs, je n'ai pas de Triton et je n'en rêve pas, bien que je trouve ça magnifique.
La seule expérience que j'ai eu en Triton, c'était à l'occasion d'un article sur le club éponyme (la bande à Dédé, quoi) pour MRC N°35 de nov-décembre 2007.
Sympas, ils m'en avaient prêté un pour une balade... ça a avait été Rn'Roll ! Ils sont partis devant, comme des balles, à donf, sans se retourner (j'imagine qu'ils ont profité que leurs moteurs tournaient plein gaz pour couvrir le plus de km possible avant la casse et que la position couchée sur le réservoir ne leur permettaient pas de regarder derrière eux sans se chopper un torticolis de la mort)... bref, au premier croisement sans indications dans cette campagne perdue du fin fond de l'Essonne, j'étais paumé et je ne savais pas par où ils étaient partis.
J'ai pu mettre à profit ce moment de solitude pour mesurer combien le rayon de braquage "course" de ma monture imposait de zénitude et de patience pour effectuer un simple demi-tour en prenant toute la route et les bas-côtés avec. Durant ces fastidieuses manoeuvres, heureusement accomplies péniblement loin de tout regard, le moteur en a perfidement profité pour s'arrêter tout seul, manifestant ainsi sa faible empathie pour le régime du ralenti...
Passons sur la séance de redémarrage de cette moto de "caractère", je me souviens surtout, au cours de mes multiples tentatives, du repose-pied en commandes
d'enculés... heu reculées, qu'il fallait penser à relever avant de faire descendre le kick... lequel kick laissait bien sentir le régime de musculation intensif auquel avec été soumis le noble twin de T110 à boite sép' et lequel repose-pied, farceur en diable et non verrouillé par une bille, choisissait le moment le plus critique au paroxysme de l'effort à fournir pour retomber dans sa position "route"...
Non, vraiment, ce fut un grand moment !
Enfin, je réussis à repartir sans me couvrir de honte, la campagne environnante étant toujours aussi déserte... c'est là que je retrouvais mes camarades qui avaient fait demi-tour pour venir à ma recherche et peut-être à mon secours, confirmant l'adage qu'on n'est jamais vraiment seul en Triton... du moins pas toujours.
Le groupe ainsi reformé, nous repartîmes, poignée dans le coin et dans un vacarme semblable à une patrouille de Spitfire au-dessus la Manche en plein Blitz-krieg, vers le soleil qui rosissait à fur et à mesure que sa course descendante l'amenait à tangenter l'horizon lointain où l'automne dessinait une vague mordorée et diffuse.
C'est au croisement suivant, qu'un tube de transfert des biellettes de la commande du sélecteur de vitesses prit la décision de mettre un terme à ce trépidant essai, par le truchement d'une rupture sans appel.
Cette journée mémorable se termina autour d'une pizza partagée chez Dédé et Arlette.
Bref, je ne suis pas près de l'oublier et si ça m'arrivait, il me reste l'article de MRC N°35 pour m'en rappeler.