Les motos anglaises d'avant 1983

Dans les années 20, les anglaises étaient sans discussion possible les meilleures motos du monde.

Elles combinaient avec bonheur la légèreté, les performances et la fiabilité. Une HD ou une Indian contemporaine a un côté assez pachydermique.

Ceux qui ont eu le privilège de conduire une Norton 18 ou une Sunbeam 90 flat tank en savent quelque chose.

Là dessus, deux marques ont acquis un statut de quasi divinité parmi les sportifs, Norton et à un degré moindre Velocette. Leur palmarès en course et en particulier au TT, qui était alors le mètre étalon, parle pour elles. L'étoile de Velocette a un peu pâli entre 30 et 35 avant de s'éteindre progressivement à partir des années 50.

Au contraire, il n'y a jamais eu vraiment de période difficile pour Norton, au moins jusqu'au début des années 60. Le moteur à ACT a duré de 28 à 62, la marque a généralisé la suspension arrière coulissante puis la célébrissime et excellente Roadholder qui a duré jusqu'à la fin et a produit le cadre featherbed dont la tenue de route et la maniabilité ont été LA REFERENCE pendant 20 ans.

A part la 16 H et la Commando, aucun modèle n'a atteint une production considérable, ce qui leur confère une relative rareté et donc un petit caractère exclusif par rapport à une BSA ou à une Triumph.

La Norton était une moto d'homme selon les critères de l'époque. Et le graphisme du logo de ces deux marques est en plus absolument superbe et immédiatement reconnaissable.

Le Nortonisme n'est jamais que l'adoration de ces icônes qui avaient en plus l'avantage de rester accessible contrairement à une Brough qui n'était qu'une moto d'assembleur, intouchable pour la plupart des motards et sans vrai palmarès en course.

entre les deux mon coeur balance, en effet je suis Triumphiste (t120/T150) et Nortoniste (750 commando).....c'est grave docteur ??

A l'origine, Norton a utilisé des moteurs français: Clément et Pigeot pour les haut de gamme et la course.

Je roule Norton tout à fait par hasard , ma première anglaise à 55 ans , auxquelles je n'y connaissais rien , je ne m'y étais jamais réellement intéressé . je cherchais une Bonneville , pour son aura et son esthétique . Dans la tête d'un étranger au monde de l'anglaise , les noms de BSA , Norton , ne sont pas aussi familier que Triumph . Mc Queen et Brando ont certainement marqué les esprits .
à l'époque on m'a donc proposé une commando mécaniquement saine avec un circuit élec à refaire . j'ai acheté sans essayer . je cherchais une anglaise , celle là me convient .
8 ans plus tard , j'aimerais bien une Bonneville , ou une BSA A70 par exemple , ou un gros mono Ariel ou BSA ....
Je ne suis ni Nortoniste , ni rien d'autres , juste un bicylindriste et surtout ceux de caractère à vivre au guidon . Et ces anglaises ,quel que soit le nombre de cylindres, elles en ont toutes du caractère . c'est pour çà qu'on roule avec .

Ce que je valores plus de la Commando c’est son anachronique configuration de 3 carters; moteur, primaire-embrayage et boîte des vitesses et aussi le surplus de son isolastique qu’en question de conception j’adore (avec le système Hemmings).

Je ne suis pas un grand connaisseur de marques de motos, mais à part de HD la Norton Commando c’était des peux modèles de moto qu’à ma connaissance avait continuée fidèle avec ce sorte de configuration jusqu’à la fin.

Pour quelque chose que ce sera!

Je pense que c’est la moto de 3 carters des plus évolués après de HD.

Et oui, l’origine du mythe du Nortonisme c’est Peugeot.

une marque pour les stars

Voici ce qui est à mon avis la quintessence de Norton. Et c'est à partir de là qu'a débuté la légende.

Magnifique photo.
Une source ?

La photo est aussi en couverture du petit livre de Bill Snelling publié chez Alan Sutton et qui est une compilation de photos prises au TT des origines aux années 60. Et la photo est reprise à l'intérieur.

Jimmy Guthrie est photographié en 35, à Parliament Square sur sa 350.

Avec une telle prise de vue, difficile de ne pas aimer les Norton.

Une autre photo de Guthrie après sa victoire en 500 au TT 1931.

C'est vraiment sur cette période que la légende Norton a pris naissance. La meilleure anglaise en 350 et 500.

le Nortonisme je pense est plus moderne , dans les 70 a la Bastille il y avait deux types que l'on nommeraient Bobos aujourd’hui avec des John players ,avec le blouson peter william . L'un d'eux a sortit qu'avec une Commando le seul outil a transporter était une clé pour regler le rétro,depuis j'ai recontre et fréquenté des Nortonistes ...et bien il y a un peu de ça le sentiment d’être au dessus de la mélée

Oui mais un BSA s'est s'est incrusté sur la photo, à droite
Très belles photos. Avec le matos de l'époque, il fallait être un artiste. J'adore.

jean-pierre a écrit : ↑02 déc. 2025, 20:30 une marque pour les stars

...et pour les "fauchés"....nombreux dans l' Isère!
TOrible!

Je reste convaincu que le prestige de Norton était dû à ses succès sportifs de 1920 à 1960 et que la Commando, qui était un peu l'art de faire du neuf avec du vieux (je n'en dis pas de mal, je regrette encore ma 850 MK III vendue par nécessité) a encore profité de cette image, entretenue par les efforts de Peter Williams pour rester dans la course.

En 30 ans, Norton a tout gagné, en Angleterre, en Europe continentale y compris au Bol d'Or, à Daytona, etc... et sans oublier les championnats du monde.

Les meilleurs et plus populaires pilotes ont roulé et gagné sur Norton: Alec Bennet, Stanley Woods, Jimmy Guthrie, Harold Daniell, Geoff Duke et combien d'autres.

Et c'est de cette époque que date le slogan "The Unapprochable" quand même plus classieux que "It's easy on a Triumph" ou bien "BSA la plus grande marque du monde" qui oubliaient tout aspect élitiste pour, au contraire, insister sur le fait que c'était la moto de tout le monde. Positionnements publicitaires très différents et résultats commerciaux également différents.

Le livre de George Cohen "Norton Flat tanks" reproduit les catalogues Norton de l'époque qui décrivent par le menu les très nombreuses victoires.

Dans son livre " Echappements libres et effluves de ricin" le suisse Rudi Grob raconte l'enthousiasme qui régnait au début des années 50 pour cette marque (donc 20 ans avant la Commando), notamment au travers du puissant Norton Club de Genève.

Triumph, BSA, Royal Enfield n'ont jamais eu ce palmarès et malgré les excellents résultats des années 70 et 71 ( Bol d'or, Daytona, TT avec Slippery Sam) cela n'a pas suffi, faute de passé à leur conférer ce caractère élitiste dont pensait pouvoir profiter tout possesseur d'une Atlas ou d'une Commando. Je me souviens encore du prestige (un peu surfait finalement) des préparations Dunstall ou surtout Gus Kuhn. Mettre ses fesses sur une Norton, cela posait son homme. Et puis, au démarrage le Norton Sound c'était quelque chose.