Les motos anglaises d'avant 1983

Mais, j'ai plutôt une pensée pour le fabricant de moteur Reliant, qui n'aura équipé avec son 700 cc que deux vraies mochetés, le pauvre,
la Quasar et ce truc ...


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Mais qui n'a pas eu le souffle coupé en voyant pour la première fois débouler une Reliant au coin d'une rue de Londres, en se disant, my god, cette bagnole vient de perdre une de ses roues ! C'est improbable, c'est anglais !

Jivaro a écrit : ↑27 nov. 2025, 20:57 Puisque nous glissons doucement sur la beauté de nos machines, et quelques anecdotes qui vont avec, je vous en livre un bout.

Bon, en attendant, je n'ai ni Gold Star d'avant guerre, ni Silver Star !!!

Très belle histoire, qui en plus est un fait historique plein de tendresse !
Merci Jivaro !

Partis de la plus belle des anglaises, on a fini par les plus moches en passant par un morceau d'histoire sur la guerre civile d'Espagne, en tout cas, merci pour ce post prolifique et instructif!

le reste ....de la littérature

jean-pierre a écrit : ↑29 nov. 2025, 09:33 le reste ....de la littérature

Pas faux, en tout cas il y a des évènements qui te marquent. J'essplique:
Je suis le petit dernier de la fratrie, 5 ans de moins que mon aîné le plus proche.

Chez les parents, c'est l'époque de la Dauphine et de la Deuche fourgonnette, les frangins roulent en 175 Peugeot ou AMC ou Tobec, ça dépend, ils achètent les raclures
qu'il y a dans le coin et font ce qu'ils peuvent pour que ça roule.
En ville, il y a une nouvelle moto énorme qui circule dans un bruit terrible... C'est un copain des frangins qui vient de rentrer une Super Rocket, et elle est très belle, bien plus que sa 175 Puch précédente avec laquelle il a eu bcp d'ennuis..

Le paternel avait refait avec ses enfants le chemin à grands coups de pelle, brouette de cailloux, rateau, dame, et surtout un "rouleau compresseur" fabriqué avec un vieille cuve à flotte remplie de béton, un châssis là dessus avec un siège rudimentaire et tiré par le motoculteur Staub PP4B. Il avait été décidé que j'avais l'âge de le conduire et j'ai passé des heures à rouler sur ce chemin pour tasser l'oeuvre familiale...

Le copain à la BSA s'est pointé à la maison, c'était la première fois que j'en voyais une de si près. Mamma mia, qu'est-ce qu'elle était belle avec son réservoir rouge et chrome !

(copyright Hound Motorcycle a qui j'ai chouravé cette image puisque c'est la même pareille que celle de mon enfance)

Et là, il y a eu un évènement qui te fait prendre conscience de la puissance brute de l'engin. Michel, le proprio, se cale derrière la Dauphine et appuie sa roue avant contre le pare choc arrière, passe la première et embraye en mettant du gaz. Comme le frein à main de la voiture était tiré, la roue arrière de la BSA est descendue instantanément jusqu'à avoir la jante au niveau du bel agrégat jaune patiemment et minutieusement posé, ratissé, nivelé et finalement tassé.

Je pensais à l'époque que ce chemin était indestructible, et cette moto magnifique a creusé un trou en 4 secondes...
Mort alité dans ma teuté de 12 ou 13 ans : moto anglaise ça y en a être très puissante !