Amélioration du freinage (pour mécanicien avertis seulement)

Freinage donc..


Ce n’est pas (toujours pas) sur une anglaise que j’ai eu des Pb de freinage, mais sur une trial. On traverse un gué, les freins boivent un coup, et à la descente suivante (à pic bien sûr): “Merde, ils sont pas seeeeeeeecs!” et la suite est marrante pour les copains.


Postulat 1 du trialiste: un frein ne laissera jamais passer l’occasion de boire. (breton?)


Postulat 2 du trialiste: un frein gardera très longtemps l’eau avalée. (chameau?)


Un frein lubrifié à l’eau ne s’use pas et ne chauffe pas, mais c’est une faible consolation.


Mais quand, sur disques ou tambours on DOIT changer les férodos, pourquoi prendre les mêmes? Il en existe énormément de nuances, selon la destination..
Alors tant qu’à faire, autant prendre du férodo au mètre, destiné initialement aux boîtes de vitesses automatiques et aux engins de chantier.

Ces transmissions (pour les z’initiés en mécaniques) sont des trains épicycloïdaux, et le verrouillage de chaque rapport se fait par un frein à sangle (férodo) qui travaille en bain d’huile.


Oui, ça baigne dans l’huile, et ça adhère quand même ! Alors dans l’eau, hein ?
Et à sec, je n’en parle même pas: sur ma Montesa, avec son petit tambour avant, il suffisait que je touche le levier droit pour que le pneu commence à couiner. Facile à doser mais puissant.


Et comment ça se monte ça? Juste comme les ferodos d’origine.. Riveté ou collé, je préconiserais plutôt riveté ET collé, parce qu’un ferodo qui se barre dans le tambour, bingo!


Pour le collage, rien que du classique: virer les restes de garniture d’origine, dégraisser au trichlo, bien racler la surface de collage à la lime bâtarde (ou à la râpe à bois pour les mâchoires en alu), remettre les mâchoires dans le flasque, tartiner d’Araldite, mettre les ferodos et les plaquer sur les mâchoires avec un gros collier Serflex, et si possible laisser le tout dans un four à 100° pendant une bonne heure. Ensuite: bien détalonner la garniture, puis “étalonner” la main qui touchera le levier parce que les premières fois ça surprendra.

Tenue à chaud de ce férodo? Alors ça, je ne sais pas sur une “grosse”, mais une descente de col avec ma trial et ses petits tambours n’a jamais amené de fading. Et pourtant, histoire de ne pas faire mouliner le 2-temps et de le laisser refroidir, souvent je descendais au point mort donc zéro frein moteur…


Bien sûr, comme le ferodo se découpe à la scie, on peut aussi le coller pour refaire des plaquettes de disque..
Et, cerise sur le réservoir: le prix du férodo au mètre (plus celui du tube d’Araldite) est bien inférieur au prix des garnitures de frein d’origine.

 

P.S.: Pas de Pb de freinage non plus sur la Bonneville: le copain avais remplacé le frein d’origine par un double-double-came Grimeca.
Une fois rodé, dépoussiéré et chaque côté réglé, puis les deux côtés équilibrés entre eux, là aussi à 130 de croisière il suffisait de 2 doigts pour aller à la limite du blocage. ZE régal !

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