moto populaire

[jean-pierre]

contrairement a une marque a la VIS chère ;je bricole dans le populaire une machine plaisante et bien plus Anglaise que les news vintage bobo

[Francis V]

J'y crois pas Jean-Pierre toucher par la vague du néo-rétro bobo,bientôt la new BSA qui fait le "buzz" sur internet attendu par certains comme le Messie.

[Alain B.]

J'y crois pas Jean-Pierre toucher par la vague du néo-rétro bobo,bientôt la new BSA qui fait le "buzz" sur internet attendu par certains comme le Messie.

Mais si !

[Komar]

Moto "populaire" ?
Pas tant que ça ! À l'époque, quand ce modèle était produit en GB, c'était une moto plutôt "haut de gamme" dans le segment des monocylindres : culasse en alu, filtres à huile et à air, fourche à double effet, bras oscillant, livrée en selle duo dès 1954, couleurs vives, chrome...

La poursuite de sa production en Inde a fait de la Bullet une sorte de "fossile mécanique", un peu comme l'iguane des Galapagos échappant aux lois de l'évolution ou le coelacanthe dans les mers du sud.
Certes, une Bullet indienne des années 90 n'est pas strictement une moto anglaise classique d'avant 1983, mais si elle devenue 100% indienne, elle reste à mon avis plus "classique" que les néo Bonneville Triumph des années 2000 qui sont depuis des années totalement produites en Asie.

Chez les amateurs de motos anciennes et particulièrement anglaises, il a longtemps été de bon ton de dire du mal de ces Bullet indiennes, considérées comme "illégitimes", pas anglaises, pas vraiment anciennes, et pourtant, on doit à ce modèle le fait que la marque Royal-Enfield existe encore de nos jours, avec de nouveaux modèles qui sont, pour le coup, de vraies néo-classiques tout-à-fait modernes de nos jours.

En fait, dans les années 90, c'était la seule survivante des motos anglaises classiques encore en production dans le Monde.

Jean-Pierre, cette Bullet Enfield-India du début des années 90 est arrivée dans ton garage momentanément ou bien est-ce désormais la tienne ?
As-tu roulé avec ? Qu'en penses-tu ?

J'ai la même depuis des années et c'est une de mes motos favorites. Nous sommes quelques-uns sur le MAC à bien les connaître.

[PHILIPPE]

En indes , c'est pas une populaire , c'est la becane de ceux qui ont un peu de roupie (enfin les 350 , les 500 sont quasi inconues la bas)
La populaire de chez eux c'est des 125 honda ou suzuki construite sous license sous je sais plus quelle marque

C'est une machine pratiquement increvable , je n'aurais pas cru que c'etait si costaud

[nino]

Donc, finalement, la réputation de fiabilité médiocre qu'il était de bon ton de propager dans le passé n'était pas justifiée ou il y a quand même des défauts bien connus - au niveau fiabilité - qu'il faut corriger pour être tranquille ?

[Francis V]

Celles des années 90 avaient surtout des soucis de boîte (roulements de piètre qualité etc..).Un ami concessionnaire de la marque sur Nîmes (très compétent pour les anglaises classiques,Christian si tu me lis ) neuve changait tout ça et ne voulait pas les vendre autrement le client prenait ou pas car bien sûr il y avait un supplément.

[jean-pierre]

"Jean-Pierre, cette Bullet Enfield-India du début des années 90 est arrivée dans ton garage momentanément ou bien est-ce désormais la tienne
As-tu roulé avec ? Qu'en penses-tu ?"

Non c'est un collègue qui viens de l'acheter et il y a des bricoles a faire,j'ai eu l'occasion d’en essayer une il y déjà longtemps et j'avais bien aimé

[Yeti]

Je plussois Komar sur le coté attachant et le bon niveau technologique pour l'époque (Ah le point mort d'une simple pression du talon !!!). Pour la fiabilité, il est préférable de récupérer celles qui sont sorties d'une chaine de montage "special export" avec un meilleur contrôle qualité à partir des années 2000 environ. Par opposition à celles du marché interne ou fabriqué avant qui ont mauvaise réputation. Et Hitchcock propose tout et même plus en pièces. Parfait pour débuter dans la moto ancienne !
En Inde, du moins à Bangalore dans le sud, on ne voit plus ces modèles historiques. Ils ont été remplacé par les Bullets EFI moderne. Et comme dit Philippe, ce ne sont pas des populaires, bien au contraire, elles sont un signe de richesse, elles ont leurs clubs et leurs concentres comme les Harley ici. Les moins riches se contentent de petites japs sous licences locales et les très riches ont les nouvelles 750 Harley spécial Asie. Je m'attends à voir des RE bicylindre et plus de Triumph quand je vais y retourner sous peu. A Bangalore, la météo est adapté et c'est la Silicon Valley indienne donc une population jeune et argentée. Mais la circulation et la qualité des routes rendent impossible tout usage de sportives, c'est donc le paradis des "petites" cylindrées.

[Komar]

Donc, finalement, la réputation de fiabilité médiocre qu'il était de bon ton de propager dans le passé n'était pas justifiée ou il y a quand même des défauts bien connus - au niveau fiabilité - qu'il faut corriger pour être tranquille ?

La Bullet India est une bonne moto, plutôt fiable si on s'en sert comme une moto ancienne des années 50-60... les 350 sont même très fiables, car peu puissantes, 18 ch, ce qui était la norme des 350 de l'époque et même de certaines 500.

Ceci dit, du temps de la production des vieux modèles qu'on appelle les "fonte" (cylindre en fonte, boîte séparée, démarrage au kick et freins à tambours), l'usine était encore assez "manuelle" et certaines motos avaient des conneries de montage, genre goutte de colle à carter qui obstrue partiellement un circuit d'huile interne, fonderies parfois poreuses ou fendues, rayons mal montés qui cassent rapidement, des bobinages d'alternateur qui se coupent et des pistons qui se découpent si on tire dedans, des élastomères qui se délitent (comme le manchon d'admission), etc... mais rien de plus pire qu'une vraie anglaise classique.
En revanche, les condensateurs classiques de l'allumage batterie-bobine tiennent très bien dans le temps et le carbu Mikarb (copie indienne du Mikuni VM) est bien plus fiable et solide qu'un Amal Concentric.

Le gros point faible grave vient d'un mauvais usage du kick : les deux pompes à huiles à piston sont entraînées par un arbre cannelé transversal en renvoi d'angle avec une vis hélicoïdale sans fin montée en bout de vilo, côté distribution, qui ne fonctionne bien que dans le sens de rotation normal du moteur.
En cas de retour de kick, les cannelures fines de l'arbre d'entrainement des pompes peuvent casser et l'arbre ne tourne plus, entrainant la casse du moteur, faute de lubrification de la bague flottante régulée qui tourillonne dans une bague acier frettée dans la tête de la bielle en alu fermée et autour du maneton de vilo en acier.
En 20 ans de Bullet et de concentres avec ces motos, d'après ce que j'ai vu, tous ceux qui ont pété leur moteur étaient des mecs qui ne savaient pas kicker, qui avaient peu de leur kick et qui se prenaient de méchants retours au démarrage, entrainant la destruction inévitable de l'arbre des pompes à huile. C'étaient souvent les mêmes qui dépensaient des fortunes pour monter des kits performances et qui tiraient dans leurs moteurs plus que de raison, en roulant à 100 km/h de croisière... mais un gros mono longue course n'est pas fait pour ça et ces motos ne font pas long feu chez des motards qui ne connaissent pas la mécanique, tout simplement.

Conduites en souplesse, à l'anglaise, en roulant à 75-80 km/h, les Bullet India "fonte" sont en fait plutôt fiables et endurantes pour des dizaines de milliers de kilomètres.

Pour le reste, ces Bullet-India restées presqu'inchangées au modèle original anglais (sauf circuit électrique en 12 V, clignotants, allumage batterie-bobine) sont très agréables à utiliser : les freins sont efficaces (excellent tambour AV double-cames indien), la fourche ne claque pas ni ne talonne pas, le confort est excellent avec la selle duo en latex d'origine indienne, le cliquet de retour au point-mort d'un coup de talon est appréciable en ville et l'embrayage est simple à régler et plutôt endurant. Avec leur décompresseur qui ouvre un petit clapet dans le conduit d'échappement, elle sont vraiment très faciles à démarrer au kick.

Au niveau des améliorations, on peut monter un cylindre alu chemisé qui refroidit mieux, des culbus allégés mieux dessinés, des amortos AR moins raides que l'origine et voilà pour le minimum. Les pièces sont abondantes et pas très chères, avec certaines pièces améliorées, mais pas la peine de chercher à en faire un avion de chasse, ça va la fragiliser.
Et surtout, faut éviter d'y tripatouiller quand ça fonctionne : sur la Bullet-India 500 de 1992 que je possède depuis 2010, je n'ai pas eu besoin de toucher à l'allumage ni à l'embrayage ni aux réglages des tiges de culbus... la moto ne se dérègle pas et elle démarre en deux ou trois coup de kick sans souci, même après un mois d'arrêt.

J'en suis à ma deuxième en 20 ans de Bullet-India et je m'en sers régulièrement, aussi bien sur le périph' parisien que pour traverser la France pour partir en concentres avec le matos de camping... et j'ai été bien moins emmerdé qu'avec mes vraies anglaises classiques, BSA A7 ou Triumph T 140.

Alors, d'où vient leur mauvaise réputation ? Des snobs et des racistes qui considèrent qu'une moto produite en Inde est une moto du tiers-monde fabriqués par des gens sous-développés, des motards modernes qui veulent une moto à l'air "ancien" mais qui ne savent pas conduire à l'ancienne et des "charcutiers-préparateurs" qui découpent leurs garde-boue et leurs faisceaux électrique raboutés de partout avec du chaterton.

Non vraiment, connaissant assez bien ce modèle, j'affirme que ces motos fonctionnent très bien, qu'elles sont agréables à utiliser et en plus, qu'est-ce qu'elles sont belles !







La mienne est en cylindre alu, culbuteurs allégés, pompes à huile gros débit, grosses soupapes, carbu Mikuni VM 30 et amortisseurs AR Hagon. Bas moteur d'origine (toujours sur bague flottante et bielle alu), piston standard au TC d'origine (6,2 : 1), roulements de vilo changés, circuit électrique refait par l'ami Pryt (spécialiste des Royal-Enfield et membre du forum MAC), allumage d'origine tout mécanique (rupteur, condensateur et bobine) et pignon de sortie de boîte en 18 dents à la place du 17 dents d'origine.
Elle fonctionne au SP 95 sans additifs et à l'huile 20 W 50 de supermarché, tout simplement.

[Komar]

"Jean-Pierre, cette Bullet Enfield-India du début des années 90 est arrivée dans ton garage momentanément ou bien est-ce désormais la tienne
As-tu roulé avec ? Qu'en penses-tu ?"

Non c'est un collègue qui viens de l'acheter et il y a des bricoles a faire,j'ai eu l'occasion d’en essayer une il y déjà longtemps et j'avais bien aimé

OK. Si il veut te la vendre, prends-là : celle de ta photo est très belle et pas bidouillée, c'est bon signe.
Je n'ai rien à t'apprendre en mécanique, mais si tu as besoin de conseils pour ce modèle que je connais bien, n'hésite pas.

[PHILIPPE]

[Francis V]

Moto "populaire" ?
Pas tant que ça ! À l'époque, quand ce modèle était produit en GB, c'était une moto plutôt "haut de gamme" dans le segment des monocylindres : culasse en alu, filtres à huile et à air, fourche à double effet, bras oscillant, livrée en selle duo dès 1954, couleurs vives, chrome...

Toujours pas une moto populaire non plus aujourd'hui en Inde plutôt réservé à une certaine catégorie de la population.

[Christian F]

Sur Montpellier, Francis, pas sur Nîmes...

[Francis V]

Oui tout à fait Christian