Loi sur les vignettes de véhicules de collection
Nous avons analysé le texte des motifs et celui de la proposition de loi.
Avant toute chose, et même si d’autres textes peuvent se présenter prochainement, nous tenons à remercier le législateur, les sénateurs et les députés de s’être penchés sur le sujet des véhicules de collection.
C’est une chose rare et en ces temps de crise, c’est avec une grande joie que nous recevons ce texte.
Nous regrettons que les tentatives de travail en commun entre Valve FVPP et d’autres organisations ne soient pas arrivées à un texte commun sans équivoque et sans division du monde des collectionneurs en les unissant tous sans distinction entre la cgn (carte grise de droit commun) et la cgc (carte grise de collection).
Encore une fois, nous affirmons notre volonté d’unir sous une même notion de véhicules d’époque, de collection ou historiques, tous les véhicules concernés dotés d’une carte grise de droit commun et tout à fait légitime comme ceux dotés d’une carte grise au statut particulier appelé « collection » au regard de l’inexistence de leur titre d’origine ou de l’absence d’homologation lors d’une importation isolée.
Cette carte grise dite de collection étant à la fois née d’une particularité exceptionnelle et représentant une exception.
La liberté de choix doit être préservée.
Depuis près de 40 ans d’existence la carte grise de collection n’a pas convaincu les collectionneurs qui entendent passer un Controle technique de sécurité tous les deux ans au lieu de tous les cinq ans, ne pas perdre leur immatriculation d’origine, pouvoir promener des mariés et bénéficier d’un recours en cas de vice-caché.
Pour mémoire :
- 250 000 collectionneurs en france
- 900 000 vehicules immatriculés (motos auto utilitaires)
- 650 à 700 000 cartes grises de droit commun dites à juste titre « normales »
- 200 à 250 000 cartes grises dites de collection
Nous avons analysé ce texte et mis en évidence les zones de confusion qui ne devraient pas rester en l’état au fil des commissions à venir et de l’information que le legislateur ne manquera pas de consulter ou que la FFVE voudra sûrement corriger. Cela ne doit être qu’un moment d’inattention !
D’ailleurs entre le texte des motifs présenté aux députés à l’origine et celui déposé officiellement, nous constatons la disparition de toute mention liée à la FFVE.
Nous souhaitons tous la même chose :
préserver nos véhicules de collection, historiques ou d’Epoque et donc le vote d’une loi protégeant notre passion.
Cela est possible dans la ligne des textes européens actuels :
Un véhicule de collection a plus de trente ans, sa fabrication est interrompue et il présente une conformite à son homologation.
Toutes les petites anomalies du texte étudié pourront être corrigées avant présentation au vote et nous sommes certains de l’écoute du législateur à ce sujet.
Le legisteur n’a pas du etre en mesure d’identifier les méandres sémantiques des frontières entre les éléments qui portent sur le secteur global et ceux qui traitent de la carte grise de collection spécifiquement.
Nous le comprenons car nous mêmes avons mis du temps à comprendre ces subtilités jamais abordées.
Allez, on vous présente le texte avec ses zones de confusion.
Disponible sur le site de l’assemblée nationale.
N° 3665
_____
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
QUINZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 14 décembre 2020.
PROPOSITION DE LOI
visant à la création d’une vignette « collection » pour le maintien
de la circulation des véhicules d’époque,
(Renvoyée à la commission des affaires culturelles et de l’éducation, à défaut de constitution
d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
présentée par Mesdames et Messieurs
Yannick FAVENNEC-BÉCOT, Jean‑Philippe ARDOUIN, Frédéric BARBIER, Stéphane BAUDU, Valérie BEAUVAIS, Grégory BESSON‑MOREAU, Barbara BESSOT BALLOT, Émilie BONNIVARD, Sylvie BOUCHET BELLECOURT, Jean‑Luc BOURGEAUX, Carole BUREAU‑BONNARD, Sébastien CAZENOVE, Paul CHRISTOPHE, Olivier DAMAISIN, Yves DANIEL, Marguerite DEPREZ‑AUDEBERT, Marianne DUBOIS, Nicole DUBRÉ‑CHIRAT, Françoise DUMAS, Jean‑Marie FIÉVET, Nicolas FORISSIER, Philippe GOSSELIN, Yannick HAURY, Philippe HUPPÉ, Cyrille ISAAC‑SIBILLE, Caroline JANVIER, Guillaume KASBARIAN, Grégory LABILLE, Jean‑Christophe LAGARDE, Fabien LAINÉ, François‑Michel LAMBERT, Guillaume LARRIVÉ, Philippe LATOMBE, Marc LE FUR, Constance LE GRIP, Vincent LEDOUX, Jean‑Paul MATTEI, Sereine MAUBORGNE, Emmanuelle MÉNARD, Jean‑Michel MIS, Pierre MOREL‑À‑L’HUISSIER, Christophe NAEGELEN, Maud PETIT, Richard RAMOS, Jean‑Luc REITZER, Jean‑Marie SERMIER, Nathalie SERRE, Valérie SIX, Stéphane TESTÉ, Robert THERRY, Laurence TRASTOUR‑ISNART, Frédérique TUFFNELL, Pierre VENTEAU, Laurence VICHNIEVSKY, Jean‑Luc WARSMANN, Michel ZUMKELLER, Jean‑Félix ACQUAVIVA,
députés.
– 1 –
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
Notre pays compte actuellement plus de 250 000 collectionneurs de véhicules d’époque.
———————-
Note de notre part :
Dans l’exposé des motifs c’est bien l’ensemble des collectionneurs français qui est affiché ici.
———————
Les Français utilisent leur véhicule de collection pour, dans le respect du code de la route, effectuer une balade, véhiculer des mariés,
—————-
Note
(pour cela il faut une carte grise normale s’il y a la moindre participation financière)
———————-
participer à des rassemblements, des rallyes, des expositions, des salons, etc. (toute utilisation professionnelle est exclue).
La passion que suscitent ces véhicules n’est pas limitée à leurs propriétaires ; des millions de sympathisants témoignent, lors de leur passage, leur attachement à ces voitures de collection qui constituent une composante essentielle de notre patrimoine historique, industriel et culturel, dans laquelle la France a, depuis l’origine, tenu une place de premier plan.
En outre, cette filière, constituée principalement d’artisans et de très petites entreprises (TPE), compte plus de vingt mille emplois dans plusieurs secteurs d’activité de notre économie : la carrosserie, la mécanique, l’entretien, le négoce, l’événementiel. Cette activité est croissante ; son chiffre d’affaires annuel est évalué à quatre milliards d’euros, soit le double de celui des sports mécaniques.
——————-
Encore une fois c’est le chiffre d’affaires de la totalité du secteur
——————-
Compte‑tenu de leur ancienneté de fabrication, les véhicules de collection ne peuvent pas respecter les normes « Crit’Air », qui n’existaient pas lorsqu’ils ont été fabriqués. Par conséquent le risque est grand qu’ils soient interdits de circulation si des mesures spécifiques ne sont pas mises en place.
Or ils représentent moins de 1 % du parc automobile français.
——————
Note
Non ici le chiffre est beaucoup plus proche de celui des CGC sans être juste.
——————
Ils roulent quinze fois moins que la moyenne. Seuls 5% d’entre eux ont des moteurs diesel, si bien qu’en termes de particules fines, leur impact est particulièrement négligeable : il est évalué à 1/100 000e des émissions totales de PM10 et à 1/20 000e des émissions de Nox.
————
Note
Ce calcul que nous avons publié auprès de vous sous la forme 0,01% repose sur le kilométrage des véhicules de collection (toutes cartes grises confondues) par rapport à l intégralité du parc automobile.
—————
Aussi, leur interdiction, ou limitation de circulation, n’entrainerait aucune amélioration réellement chiffrable de la qualité de l’air dans les métropoles, ce qui est le but recherché par les zones à faibles émissions‑m (ZFE‑m).
En revanche cette exclusion aurait pour conséquence inéluctable la condamnation à terme de ce patrimoine historique. Au regard des bénéfices tout à fait négligeables voire indémontrables qui en résulteraient pour la qualité de l’air dans les zones concernées, une interdiction, ou des restrictions, de circulation seraient totalement disproportionnées face à des conséquences ravageuses pour de nombreux secteurs d’activité et à l’atteinte portée à la passion de très nombreux Français.
Pour maintenir la circulation des véhicules d’époque, l’Allemagne a mis en place, depuis douze ans, une numérotation spécifique sur les plaques d’immatriculation. Ainsi ces véhicules sont facilement reconnaissables, ce qui facilite le contrôle pour les forces de l’ordre, et sont exemptés des restrictions de circulation dans les cinquante zones à faible émission mobilité ou leur équivalent.
Pour l’application de la dérogation à l’interdiction de circulation dans les ZFE‑m, l’exemple allemand serait le plus efficace mais supposerait une modification complexe des règles de l’immatriculation. C’est pourquoi, la création d’une vignette « collection », apposée sur le pare‑brise des véhicules, permettrait de pouvoir les reconnaître aisément.
—————-
Note
Il pourrait être creee une mention « historique « sur les titres de circulation qu’ils soient cgc ou cgn et associés à une plaque noire et ce sans aucune attestation additionnelle à l’âge
—————-
Cette vignette serait délivrée aux propriétaires de véhicules à usage « véhicule de collection », disposant d’un certificat d’immatriculation de collection.
——————
Note
Il s’agit bien d’exclure les véhicules historiques munis d’une carte grise de droit commun
—————
Nous avons voir les étapes de cette propostion de loi et lire le texte initial de l’énoncé des motifs.
Le texte initial dans l’exposé des motifs contient ce paragraphe qui a été supprimé de l’exposé officiellement publié.
Cela pourrait revenir par la suite dans la mise en œuvre et les décrets d’application.
————-
Pour l’application de cette dérogation, l’exemple allemand serait le plus efficace mais supposerait une modification profonde et sans doute complexe des règles de l’immatriculation.
.... C’est pourquoi nous pourrions suggérer la création d’une vignette « collection » qui serait apposée sur le pare-brise des véhicules de façon à pouvoir les reconnaître aisément...
Pour la France, outre les constructeurs encore en activité, l’autorité désignée délivrant ces autorisations est la Fédération Française des Véhicules d’Epoque (FFVE) qui, depuis 1984, par délégation du ministère des Transports, établit les attestations de datation et de caractéristiques, qui permettent l’obtention d’un certificat d’immatriculation de collection.
Cette solution permettrait, sans complication administrative particulière, de préserver l’avenir de ce patrimoine inestimable, auquel une large majorité de la population, toutes générations confondues, est très attachée, et de garantir l’avenir d’une filière reposant en grande partie sur la transmission des savoirs par l’apprentissage.
Tel est l’objet de cette proposition de loi.
———
PROPOSITION DE LOI
Article 1er
II. – Après le troisième alinéa de l’article L. 318‑1 du code de la route, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Par dérogation à l’alinéa précédent, les véhicules de collection tels que définis par voie réglementaire, disposant d’un certificat d’immatriculation avec la mention véhicule de collection, font l’objet d’une identification sous la forme d’une vignette “collection”.
Pourquoi fallait il que cette mention soit insérée.
II. – Après le troisième alinéa de l’article L. 2213‑4‑1, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les mesures de restrictions de circulation applicables prévues à l’alinéa précédent ne concernent pas les véhicules de collection. »
————-
Les véhicules de collection ne sont pas obligatoirement muni d’une carte grise de collection.
————
Note
Cette partie de la loi est particulièrement intéressante et doit remettre en cause l’exposé des motifs qui annonce le contraire.
—————
Article 2
Les modalités relatives à cette vignette « collection » sont fixées par décret.